Détail de la communication

La parentalisation et ses défis : transformations identitaires et sociales, filiation et affiliation.

Crée le 25 janvier 2017

Devenir parent ne va pas de soi. L'accueil d'un enfant dans une famille est soumis à de nombreuses sphères d'influence. Des facteurs collectifs et sociologiques, des facteurs individuels et familiaux, et des facteurs appartenant à l'enfant lui-même influencent la manière dont chacun se construit en tant que parent (Antoine, 2007 ; Moro, 2010 ; Selz, 2004). Ce processus psychique et social de transformation d'un adulte en parent est nommé parentalisation. Certains auteurs ont pu distinguer la « parentalisation psychique » comme étant la transition d'un adulte à une position parentale subjective, de la « parentalisation sociale » comme l'accession à une reconnaissance sociale et juridique d'être parent (Neyrand, 2007). Les deux ne vont pas forcément de pair ; parfois un décalage existe entre les deux dimensions de la parentalisation qui peut provoquer certaines difficultés.

La parentalisation représente toujours un acte d'adoption d'un parent pour son enfant, qu'il soit son enfant biologique ou non (Coum, 2002 ; Moro, 2010 ; Neyrand, 2007). Marie-Rose Moro résume cet acte d'adoption et d'apprivoisement d'un parent pour son enfant par une très jolie formule : « L'enfant est un étranger qu'il faut apprendre à connaître et à reconnaître » (Moro, 2004, p.272). Néanmoins, certains contextes et trajectoires rendent cette affiliation entre un parent et son enfant compliquée, allant jusqu'à une intervention socio-judiciaire de protection de l'enfant. Il s'agit alors de mieux comprendre les difficultés que vivent les parents pour mieux les soutenir dans leur rôle.

Ce symposium sur la parentalisation et ses défis sera l'occasion de présenter plusieurs recherches en cours traitant du processus de parentalisation dans des contextes particuliers mais aussi des interventions que l'on peut proposer aux parents en difficulté.